Les grandes écoles ont trouvé une nouvelle source de revenus avec l’introduction des bachelors. Ces programmes de premier cycle, offerts par des institutions prestigieuses, attirent de plus en plus d’étudiants en quête d’une formation de qualité. Mais derrière cette popularité croissante se cache-t-il un simple désir d’élargir les horizons académiques ou bien une véritable machine à cash ?
Dans cet article, nous examinerons de plus près le phénomène des bachelors et son impact sur les grandes écoles. Nous tenterons de comprendre si ces programmes sont réellement bénéfiques pour les étudiants ou s’ils ne sont qu’un moyen pour les établissements d’engranger davantage de profits.
Les prix élevés des bachelors en grandes écoles
Les frais de scolarité des bachelors proposés par les grandes écoles françaises suscitent souvent l’étonnement et la perplexité. Un exemple frappant est celui du bachelor proposé par HEC Paris, qui demande aux étudiants de débourser la somme considérable de 71 250 euros pour trois ans d’études. Cette tarification élevée s’explique par la renommée et la qualité de l’établissement, ainsi que par les nombreux avantages offerts aux étudiants, tels que des infrastructures modernes, des enseignants de haut niveau et des opportunités de réseautage exceptionnelles.
De plus, les frais de scolarité des bachelors de CentraleSupélec s’élèvent à 20 000 euros par an pour le premier cycle et 7 500 euros par an pour le second cycle, tandis que ceux de l’ESCP et de Skema atteignent respectivement 16 920 euros et 14 000 euros par an.
L’augmentation du nombre d’étudiants inscrits en bachelor
Ces dernières années, on observe une augmentation significative du nombre d’étudiants inscrits en bachelor dans les grandes écoles françaises, notamment à l’ESCP et à l’Essca. Selon les estimations de la Conférence des Directeurs des Écoles Françaises de Management, entre 40 et 50% des étudiants inscrits en écoles de commerce sont désormais en bachelor. Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs.
Tout d’abord, le bachelor offre une formation plus courte et plus spécialisée, ce qui permet aux étudiants d’entrer plus rapidement sur le marché du travail. De plus, les bachelors proposés par les grandes écoles bénéficient d’une excellente réputation et offrent de nombreux avantages aux étudiants, tels que des stages en entreprise, des opportunités de networking et une ouverture internationale.
Cette popularité croissante des bachelors témoigne d’un changement dans les attentes des étudiants et des employeurs, qui valorisent de plus en plus une formation professionnalisante et adaptée aux besoins du marché.
Les motivations des écoles de commerce pour développer leur offre de formation en bachelor
Les écoles de commerce ont plusieurs motivations pour développer leur offre de formation en bachelor. Tout d’abord, elles cherchent à répondre aux besoins des entreprises qui recherchent des profils opérationnels et spécialisés dès la sortie du bac. En proposant des bachelors, les écoles de commerce peuvent former des étudiants directement adaptés aux attentes du marché du travail.
De plus, le développement de l’offre de formation en bachelor permet aux écoles de gagner en notoriété à l’étranger. En effet, le modèle anglo-saxon, avec ses formations de premier cycle, est très répandu et reconnu internationalement. Les écoles de commerce françaises cherchent donc à se mesurer à ce modèle et à attirer des étudiants étrangers.
Enfin, l’obtention du grade de licence en 2021 permet aux bachelors de proposer une poursuite d’études en niveau master, ce qui renforce l’attrait de ces formations pour les étudiants.
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